En prenant sa carte, le pêcheur participe à la protection des rivières

Publié le 14/12/2011 09:11 | La Dépêche du Midi :

L’achat d’une carte de pêche implique l’adhésion à une AAPPMA, une association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique agissant au niveau local. Ces AAPPMA adhèrent à une fédération départementale et l’ensemble des fédérations départementales adhère à une union régionale et à la fédération nationale.

Une part de cette carte de pêche, soit 90 %, revient à chacun de ces niveaux de structure, une autre part, soit 10 %, représente une taxe d’État, la Redevance milieu aquatique, versée par les Fédérations départementales aux agences de l’eau, l’Agence Adour-Garonne pour les pêcheurs du Grand Sud.

Peut s’ajouter une part, facultative, dédiée à des cotisations « spéciales » comme celles liées à la « réciprocité interdépartementale » pour les pêcheurs qui veulent pratiquer en dehors du département où ils ont pris leur carte.

Avec la part qui leur revient les associations locales et les fédérations départementales constituent très majoritairement leur budget et répondent à leurs obligations de gestion halieutique et de gestion des milieux aquatiques. La CPMA, cotisation pêche et milieu aquatique, revient à la Fédération nationale de la pêche en France qui subventionne majoritairement des actions de restauration et de réhabilitation du milieu naturel menées par les fédérations départementales ou les associations, ainsi que les études sur le milieu aquatique.

Enfin, la RMA, redevance milieu aquatique revient aux agences de l’eau. Si plus de 80 % des recettes des 6 Agences de l’Eau nationales proviennent de taxes payées par les consommateurs « domestiques » d’eau potable que nous sommes tous, la pêche de loisir est le seul loisir à s’acquitter d’une taxe d’état pour la protection du milieu aquatique. À l’échelle nationale, ce sont plus de 10 millions d’euros versés annuellement à ces agences par les pêcheurs de loisirs associatifs. Localement, les 18 fédérations départementales de l’UFBAG, rattachée à l’agence de l’eau Adour-Garonne, se sont acquittées en 2010 d’une taxe de près de 2 millions d’euros. Avec 1 % des recettes globales de cette institution en charge de la gestion de l’eau, les pêcheurs de loisir du bassin « Adour-Garonne » produisent donc un effort financier plus important que les exploitants agricoles pour « la pollution des activités d’élevage ».

Ainsi par l’acte d’achat de sa « carte de pèche », le pêcheur de loisir participe activement à la protection des milieux aquatiques. Cette réalité financière, illustre l’effort que cette communauté fournit au profit de la préservation des intérêts communs et de cette ressource indispensable à la vie : l’eau.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/14/1239419-en-prenant-sa-carte-le-pecheur-participe-a-la-protection-des-rivieres.html

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